Site protégé classé Natura 2000, ces lacs sont entourés de milieux humides appelés tourbières caractérisées par une végétation de type boréo-arctique. Fragiles et riches, elles abritent une faune et une flore exceptionnelles.
Les tourbières sont des sols gorgés d’eau, où se forme et s’accumule la tourbe, une sorte de litière constituée de la végétation morte et mal décomposée du fait de l’absence d’oxygène.
Véritables réservoirs de biodiversité, les tourbières sont malheureusement des milieux dégradés et en danger suite aux activités humaines des derniers siècles. Contenant 30% de tout le carbone mondial piégé dans les sols, les tourbières parviennent à le fixer durablement à condition qu’elles fonctionnent correctement. Lorsqu’elles sont dégradées, elles relâchent le carbone stocké durant des milliers d’années sous forme de gaz à effet de serre.
Ces milieux naturels rendent de nombreux services au territoire : ils assurent un rôle de régulation, de filtration et d’épuration des eaux, hébergent une faune et une flore rares et menacées, représentent des archives scientifiques sur l’histoire de l’humanité et des climats…
Les lacs et tourbières du Haut-Jura font l’objet de plusieurs programmes de protection et de réhabilitation (Convention de Ramsar, Life Tourbières du Jura…).
Nichés au cœur du Haut-Jura, les lacs de Bellefontaine et des Mortes offrent un spectacle d’une rare sérénité. Cernées de forêts et de tourbières, leurs eaux calmes reflètent les variations du ciel, créant des tableaux changeants au fil des saisons. L’été, la lumière danse à la surface et invite à la promenade contemplative. L’hiver, les brumes et la glace leur confèrent une atmosphère mystique.
Au coeur de la forêt du Risoux, un sentier longeant la frontière suisse vous propose de magnifiques panoramas sur le plateau des lacs, la forêt du Mont Noir et la Vallée de la Bienne. Marchez sur les pas des contrebandiers et imprégnez-vous de l’histoire de ce lieu marqué par la Seconde Guerre Mondiale.
Au nord des lacs de Bellefontaine et des Mortes, un ruisseau s’en échappe et se perd à quelques centaines de mètres sous terre. Sa résurgence se situe à la source de la Doye Gabet, plus communément appelée le Trou Bleu, après un parcours souterrain de 8 km. Accessible via un sentier familial, le site illustre parfaitement le cycle de l’eau souterraine dans le massif jurassien.